Des CDI intérimaires pour PSA Sochaux

Le site de PSA Sochaux va bénéficier de la loi sur la sécurisation de l'emploi. 100 embauches en CDI intérimaires seront réalisées sur le site du nord Franche Comté, 300 en tout pour le groupe automobile français, selon un accord signé ce lundi.

C'est le fruit d'un accord signé ce lundi 14 septembre entre PSA Peugeot Citroën et ManpowerGroup: le recrutement de 300 personnes en CDI intérimaire; dont 100 pour le site de Sochaux et 100 pour Mulhouse. Un nouveau type de contrat rendu possible depuis la loi sur la sécurisation de l'emploi. Les agences d'intérim peuvent désormais embaucher des personnes en Contrat à durée Indéterminée, avec un salaire minimum identique au CDI classique et l'engagement d'être payé pendant les périodes d'inactivité. Les agences doivent également proposer de nouveaux contrats sur la même région et le même bassin d'emploi dés la fin d'une mission. 

"Des solutions pour permettre à PSA de revenir dans la course"

Pour Xavier Chéreau, Directeur des Ressources Humaines de PSA Peugeot Citroën c'est l'aboutissement d'une longue réflexion. "Ce partenariat novateur permet de répondre aux enjeux de responsabilité sociale de PSA en inscrivant ces personnes dans une logique de travail à durée indéterminée. Nous avons mis au point avec Manpower de nouvelles solutions bénéficiant aux salariés tout en contribuant à l'ambition de PSA de revenir dans la course et de nous battre avec les meilleurs. La performance économique d'une entreprise est indissociable de sa performance sociale et humaine."

PSA va continuer sa flexibilité en matière d'embauche avec une différence: les contrats pourront aller jusqu'à 36 mois au lieu de 18.

"Le problème est repoussé mais pas supprimé"

Pour Guy Miseré, représentant CFDT sur le site de Sochaux "c'est mieux que rien". "C'est clairement un sous-CDI, mais c'est mieux que les contrats intérimaires. Ca ne change rien au problème actuel, PSA a les moyens d'embaucher 300 personnes sur le site de Sochaux, il nous manque des salariés ! Le problème est repoussé mais pas supprimé."

De son côté la CGT de PSA Sochaux estime que c'est "banaliser la précarité et créer des emplois précaires à vie."