Info PSA rennes : la nouvelle organisation du travail ne passe pas

Comme le 9 avril et avant la venue de Carlos Tavares le 27 avril, la CGT appelle à un débrayage ce mardi matin à partir de 9h45 sur les lignes de production de l’usine PSA de la Janais. Sauf que cette fois, elle sera accompagnée de la CFDT. Les syndicats entendent ainsi dénoncer « le projet de changement d’horaires ». Après avoir supprimé ses équipes de nuit, puis ses équipes d’après-midi, l’usine de Chartres-de-Bretagne réfléchit à passer la production du matin en horaires classiques de journée.

« A quelle heure on débute ? »

« Nous réfléchissons à une nouvelle organisation de travail en journée car beaucoup des salariés se plaignent de ces horaires fatigants », justifie la direction. Les salariés pourraient ainsi commencer entre 7h et 9h le matin. Problème, les employés de l’usine perdraient « entre 110 et 125 euros » de rémunération mensuelle selon les syndicats. « On savait que cela allait arriver mais peut-être pas aussi vite. Alors cela pose plein de questions : à quelle heure on débute, à quelle heure on termine ? Il va falloir poser tout sur la table », témoigne Jean-Marie Bertho, responsable du syndicat de cadres CFE-CGC. « Tout est encore à construire, notamment pour voir à quelle heure les salariés souhaitent embaucher », rassure la direction.

Les lignes de bus supprimées ?

La réorganisation des journées de travail pourrait également pousser la direction à abandonner ses huit lignes de car qui acheminent chaque jour certains salariés de l’usine. « Quelque 300 salariés vont donc subir une double peine puisque certains seront en difficultés pour venir travailler, d’autres devront payer leur transport personnel et donc perdre du pouvoir d’achat », dénonce le syndicat.

« A cette heure-là, les prestataires de transport sont mobilisés sur le ramassage scolaire. Ils risquent de ne plus pouvoir assurer nos lignes ou alors d’augmenter leurs prix », explique la direction. « Les horaires de journée doivent permettre de trouver des solutions de mobilité comme le covoiturage. Il y a aussi davantage de bus ou de trains », poursuit la direction du site de la Janais.

Le débrayage a débuté à 9h45 dans l’usine, qui a perdu la moitié de ses effectifs en dix ans. Un peu moins de 4.000 personnes travaillent aujourd’hui sur le site automobile.