Les grévistes de Renault Bursa en Turquie ont fait reculer la direction de Renault !

Nous avons reçu hier des nouvelles de Turquie qui font chaud au coeur : la direction de Renault a cédé sur un grand nombre de revendications des grévistes, au point que ceux-ci ont accepté les propositions et repris le travail la tête haute et avec fierté.
Je reproduis ci-dessous le tract que nos camarades de la CGT Renault-Flins ont distribué, qui précise ce que les grévistes ont gagné.
La grève des salariés de Renault Bursa est la réponse aux discours des patrons sur la mise en concurrence entre travailleurs en France et à l'étranger.

Vive la grève de nos camarades Turcs.
Vive la solidarité internationale des travailleurs !


Tract distribué aujourd'hui à Renault Flins :

Pendant 13 jours les travailleurs de Renault Bursa, en Turquie, ont fait grève et ils ont occupé l’usine jour et nuit. Ils revendiquaient des hausses de salaire et la liberté de choisir leur syndicat.
Cette grève a entrainé d'autres grèves dans de nombreuses entreprises, certaines avec occupation d’usine, à Bursa même, ainsi que dans d’autres villes comme Istanbul et Ankara.

Les raisons de la grève :
Le patronat de la métallurgie (dont Renault fait partie) et le syndicat pro-patronal et pro-gouvernemental Türk Metal-is ont signé un accord pour 3 ans (de 2014 à 2017) avec des hausses de salaires d’environ 3% alors que l’inflation dépasse les 20% par an en Turquie. C’est cela que les travailleurs de Renault refusaient et la direction a fini par céder.

Ce mardi 26 mai, la direction a proposé un protocole d’accord que les grévistes ont accepté. Renault propose :
• Aucun licenciement suite à la grève.
• Reconnaissance officielle des délégués élus pendant la grève comme interlocuteurs.
• Le choix pour les travailleurs d’adhérer au syndicat de leur choix.
• Deux primes immédiates : l'une de 360 euros, l'autre de 170 euros.
• Une prime, qui, elle sera versée tous les ans, de 215 euros minimum.
• Une augmentation de salaire dont le montant sera annoncé dans un délai maximum d'un mois.
• Aucune poursuite pour les faits durant la grève.
• Les 13 jours de grève payés.

Mercredi matin, les grévistes ont repris le travail la tête haute. Ils ont le moral et ils restent mobilisés car au moindre écart de la direction, ils sont prêts à remettre cela.
Les travailleurs de Renault Bursa viennent de faire la démonstration que la lutte PAYE !!! Hé bien BRAVO !!!