PSA Peugeot-Citroën va supprimer 740 emplois à Poissy

 

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PSA Peugeot-Citroën va supprimer à partir de novembre 2016, son équipe de nuit à Poissy, dans les Yvelines, en raison d'une probable baisse d'activité, dit le groupe qui vise au moins 740 départs volontaires d'ici l'été 2017.

PSA Peugeot Citroën prévoit de passer, à l'usine de Poissy, dans les Yvelines, "de trois à deux équipes à l'horizon du printemps 2017", avec l'arrêt progressif, à partir de novembre 2016 de celle de nuit. La direction a présenté ce projet jeudi 4 février en comité central d'entreprise.

Pour justifier son projet, PSA explique que l'usine de Poissy doit faire face à "l'absence de perspective d'augmentation de volume en 2018". L'usine devrait produire 140.000 véhicules en 2017 contre 221 000 attendus en 2015 (mais la CGT conteste ces chiffres). Compte tenus de ces chiffres en forte baisse, PSA explique donc que "Ces défis particuliers (...) nécessitent la réalisation d'un effort supplémentaire d'adéquation des effectifs", et précise aussitôt "uniquement sur la base du volontariat".


Les salariés vendus aux sous-traitants

PSA prévoit ainsi de trouver, d'ici au 30 juin 2017, "130 mobilités internes, près de 380 congés seniors (dispense d'activité, en partie rémunérée) et au moins 230 mobilités externes sécurisées". Une expression qui signifie que PSA veut céder certains salariés à des entreprises sous-traitantes.
La direction du groupe précise qu'elle mettra bien sûr en oeuvre son dispositif d'accompagnement pour fluidifier son plan et en adoucir les effets. Mais on peut déjà prévoir que ce sont les intérimaires qui pâtiront le plus du plan.

La CGT s'est d'ores et déjà déclarée totalement hostile à ce projet. Pour le syndicat majoritaire dans l'entreprise "La direction projette de supprimer 740 emplois, elle s'acharne à vider l'usine de ses salariés, avec pour conséquence directe de surexploiter ceux qui vont rester".
De fait, dans un communiqué, le délégué central de la CGT PSA, Jean-Pierre Mercier, rappelle que le site de Poissy comptait encore 6.000 salariés en CDI en janvier 2012. 4 ans plus tard, poursuit-il, 1.400 emplois y ont été détruits et l'effectif CDI n'est plus que de 4.600 salariés.

La CGT dénonce, dans ce même communiqué, la poursuite de la politique de sous-traitance, en pointant le mécanisme de "vente de salariés aux entreprises sous-traitantes". 1.200 en 2015, dit le syndicat qui en pointe encore au moins 210 (techniciens et ingénieurs) sur le point d'être vendus eux aussi.